La vérité des faits passe au second
plan
Cette question de l’information-désinformation
revient de plus en plus sur les réseaux sociaux. Je voudrais laisser la parole à certains
grands spécialistes et à certaines
organisations dont le but premier est justement de décoder les tactiques et
manœuvres utilisées pour donner au mensonge l’allure de la pure vérité.
Dans un article, publié en 2016 sur son site @Armand
Colin, ce dernier présente la problématique de l’information-désinformation
de la façon suivante :
« Comment se
forger une opinion sur les informations que l’on reçoit sur les réseaux, dans
les médias ? Comment agit la désinformation et quel risque représente-t-elle
pour la société… Dans La désinformation : les armes du faux (Armand Colin, 2016), François-Bernard Huyghe, expert de
l’information et de la stratégie, présente la genèse de la désinformation, la
resitue dans l’histoire des sociétés, analyse ses mécanismes profonds. Alors
que nous sommes submergés par les informations vraies ou fausses, voici un
ouvrage salutaire, qui, s’il ne se veut pas rassurant, nous avertit et nous
permet de prendre pleinement conscience du phénomène. »
L’article tout entier, plutôt bref,
mais intense en contenu, mérite d’être lu.
Dans les temps que nous vivons où
peuples et nations se disputent leurs droits et pouvoirs, les médias de toute
nature deviennent une arme de premier plan pour moduler l’opinion publique de
leurs commettants et de l’humanité entière que leurs prétentions sont justes et
qu’elles répondent aux grandes valeurs dominantes de nos sociétés. Déjà,
beaucoup a été écrit sur l’usage de ces médias de la part, évidemment, des plus
puissants, pour justifier les interventions en Afghanistan, en Irak, en Libye,
en Syrie et maintenant, plus près de nous, au Venezuela. Dans ce dernier cas, le
Venezuela, l’usage de la désinformation des faits devient pratiquement
caricatural. Je me permets de vous référer à cet
article tout récent qui raconte comment tous ces montages se réalisent à
l’insu de l’opinion publique qui n’a d’autres références pour décoder ces
malversations des faits.
Voici quelques extraits de nature à
vous inciter à lire au complet le document en question.
« La tâche de financer la confusion, en faveur d’une
situation de guerre non conventionnelle contre le Venezuela, est dirigée par le
département d’État. C’est ce que montre la Justification Budgétaire
du Congrès (Congressional Budget Justification or CBJ), un rapport annuel fait
au Congrès des États-Unis par cet organisme sur ses opérations à l’étranger.
En finançant les médias vénézuéliens, les États-Unis renforcent
l’une des armes les plus puissantes contre le chavisme. Mark Weisbrot, un
économiste du Centre de Recherche Économique et Politique (Center for Economic
and Policy Research), un think-tank de Washington, a affirmé que « dans un certain nombre de pays, y compris
le Venezuela et la Bolivie, l’USAID agit plus comme une agence impliquée dans
des actions secrètes, comme la CIA, que comme une agence d’aide ou de
développement. »
Les noms des organisations étrangères spécifiques qui reçoivent
ces fonds sont des secrets d’État, exactement comme dans le cas de la CIA.
Quand on demande des informations sur les organisations réceptrices, l’USAID
répond qu’elle ne peut « confirmer ou nier l’existence d’antécédents ».
« Le circuit d’élaboration de la fausse information commence
avec la déformation d’un fait, immédiatement reprise par les médias
internationaux. La note est effacée en 1 à 4 heures, mais l’information
continue à tourner sur les réseaux sociaux. Quand on connaît la version réelle,
aucun média international ne corrige l’information, tout au moins pas avec la
même véhémence. C’est ce qui s’est passé avec plusieurs morts survenues pendant
les guarimbas, encore en cours, attribuées à « des collectifs chavistes »
(appelés « paramilitaires » par les agents politiques).
Le département d’État a défini la ligne éditoriale des fausses
informations : constituer un dossier de terrorisme d’État et de crimes contre
l’humanité contre le Gouvernement vénézuélien (en faisant usage de la notion de
« collectifs paramilitaires ») pour, de cette façon, aiguiser le siège
diplomatique et financier contre lui. Comme cela a été fait contre le
Nicaragua, Haïti, la Syrie et la Libye. »
« L’instrumentalisation des fausses
informations comme arme d’une guerre psychologique et médiatique leur a servi,
entre autres, à provoquer des scénarios d’intervention contre la Lybie et la
Syrie. On pourra prendre comme exemple le supposé bombardement de la Place
Verte à Tripoli en 2011, ou « l’attaque chimique » du gouvernement
syrien la même année. Les mêmes méthodes sont utilisées au Venezuela avec
l’obtention des mêmes résultats comme objectif
En savoir plus sur http://reseauinternational.net/le-departement-detat-usa-finance-les-fausses-informations-contre-le-venezuela/#zWUetkH7kWzGFT18.99 »
En savoir plus sur http://reseauinternational.net/le-departement-detat-usa-finance-les-fausses-informations-contre-le-venezuela/#zWUetkH7kWzGFT18.99 »
Si vous retournez à cet article, vous y
verrez les exemples qui sont donnés comme mutilation de la vérité des faits.
Je termine avec cet exemple d’une
nouvelle diffusée sur nos médias qui attribuait celle-ci à l’armée d’avoir
utilisé des excréments d’humain contre une opposition paisible. Or, la vielle, j’avais
suivi sur telesurtv.net le déroulement de ces évènements en direct où on voyait
ces terroristes payés par l’opposition tirer de ces flacons d’excréments contre
les policiers qui assuraient les limites prévues pour les manifestants. À ce
moment, leur manifestation se réalisait face à l’Édifice du Ministère de la Justice
auquel ils ont causé de nombreux dommages. Nous sommes évidemment loin de la
nouvelle qui attribue aux policiers d’avoir utilisé ces excréments contre une
opposition pacifique.
La vérité sur ce qui se passe au
Venezuela nous est cachée. Le pétrole et les mines d’or font l’envie des
prédateurs nationaux et internationaux ayant à leur tête l’immense pouvoir dont
dispose Washington.
Oscar Fortin
Le 14 mai 2017
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